- Une radio devra être réalisée ainsi qu’une consultation chez le chirurgien, avec un contrôle de celle-ci. Les rendez-vous auront lieu à 6 semaines, 4 mois et demi, 1 an et 2 ans après l’intervention.
- Le suivi de la prothèse peut ensuite être programmé tous les 5 ans.
À faire:
- Prendre les médicaments prescrits, en plus des antalgiques et des anticoagulants, il peut y avoir des AINS (Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens), du fer et du Folavit, de vitamine C et D ainsi que tout autre traitement jugé nécessaire pour votre sortie.
- Soins de la plaie par l’infirmière 1 fois tous les 3 jours jusqu’à 3 semaines: refaire le pansement après désinfection (pommades interdites).
- Injection d’anticoagulant à faire chaque jour durant 30 jours.
- Ne pas mouiller la cicatrice (bains interdits) avant 4 semaines.
- Kinésithérapie 5X/semaine lors des 3 à 4 premières semaines puis adaptation en fonction de l’évolution.
- Entre les séances, l’auto-rééducation est fondamentale pour que le genou se plie bien. La flexion est nécessaire pour obtenir une satisfaction de votre prothèse.
- L’application quotidienne de glace, pendant 25 minutes environ, plusieurs fois par jour (jamais directement sur la peau), constitue un bon antidouleur/anti inflammatoire.
- Port de bas de contention durant 1 mois.
À SURVEILLER
La douleur :
Elle est consécutive à la chirurgie et variable d’une personne à l’autre. Elle doit normalement être gérable par les antalgiques. Une forte douleur dans le mollet (souvent accompagnée d’un gonflement voire d’une rougeur) doit être signalée car elle peut être le signe d’une phlébite. Une douleur incontrôlée par les antalgiques classiques doit faire impérativement l’objet d’une consultation.
La rougeur, la fièvre (>38,5), une plaie gonflée ou suintante :
Ces signes peuvent laisser suspecter une infection opératoire. Il est impératif dans ce cas de contacter votre chirurgien afin de réaliser un bilan. Il est interdit de prendre des antibiotiques pour ces raisons sans l’avis de votre chirurgien (ceci pourrait masquer une bactérie et compliquer le traitement).
Le gonflement:
Suite à l’opération, un gonflement ou un hématome peut apparaitre. La glace, la surélévation, le drainage doux sans douleur peuvent aider. Le gonflement au niveau du membre opéré peut parfois persister plusieurs mois après l’opération en raison du changement du retour veineux.
Évolution
Après votre prothèse, vos progrès seront grandement liés à votre état de santé d’avant l’opération. La règle générale est de voir une amélioration progressive de votre état fonctionnel. N’hésitez pas à signaler une régression significative inexpliquée.
Certaines étapes clés peuvent se résumer comme suit:
- À la sortie de l’hospitalisation, vous serez capable de marcher avec une aide (canne ou béquille) et de monter et descendre une volée d’escaliers de manière adaptée.
- 3 semaines après l’opération, les agrafes seront ôtées, la flexion du genou augmentera progressivement. La conduite peut reprendre progressivement si vous avez la force et la mobilité nécessaire et si la douleur le permet.
- 4 semaines après l’opération : si la plaie est bien fermée, il est autorisé de mouiller la cicatrice.
- 6 semaines après l’opération : la flexion du genou est de minimum 90°, les activités sportives douces (marche, vélo d’appartement, piscine, …) peuvent être reprises.
- 3 mois après l’intervention : la fixation de la prothèse est suffisamment avancée que pour reprendre les activités que vous maitrisiez avant l’intervention (de manière progressive, en écoutant votre corps et vos capacités).
- 1 an après l’intervention : le résultat fonctionnel s’approche du résultat définitif.
Questions fréquentes
La durée de vie de la prothèse: Une étude référence de 2019 montre que les
prothèses de genou durent 25 ans dans 82% des cas pour les prothèses totales et 70%
des cas pour les prothèses unicompartimentales.
Le bruit ou un claquement: Certains patients ressentent ou entendent un bruit
inhabituel lors des mouvements. Cela s’estompe avec le temps.
La peau endormie: L’incision engendre une section des nerfs sous la peau contrôlant
la sensibilité à cet endroit. Il en résulte une hypoesthésie plus ou moins importante (qui
diminuera avec le temps). Dans certains cas, cela s’accompagne de sensation de
brûlure. Un traitement local peut alors aider.
Trajets en avion: Il peut arriver que votre prothèse soit repérée par les détecteurs
de métaux. Nous vous conseillons donc de montrer la cicatrice ainsi qu’une image
radiographique de votre prothèse indiquant votre identité (disponible auprès de la
radiologie ou en consultation).
Remarque importante: si vous devez faire un long trajet en avion durant les 6
premières semaines postopératoires, parlez-en à votre médecin (intérêt des bas de
contention et d’une anticoagulation).
Les infections urinaires, dentaires, cutanées: Doivent être traitées adéquatement car
les microbes peuvent se diriger vers la prothèse.
La douleur nocturne: Certains patients décrivent une douleur uniquement nocturne
après implantation de la prothèse. Celle-ci a tendance à disparaitre avec le temps.